COMME UN KARATÉKA BELGE QUI FAIT DU CINÉMA (LE DILETTANTE)

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Résumé

Comme un karatéka belge qui fait du cinéma, Jean-Claude Lalumière, Le DilettanteRescapé de plusieurs redoutables théâtres d’opérations tels que la bureaucratie diplomatique (Le Front russe) ou le tourisme culturel itinérant (La Campagne de France), Jean-Claude Lalumière se risque là dans un monde mouvant et incertain, celui du « Paris, à nous deux ! » d’un jeune « apatride social » se sentant mal décrassé de sa campagne et avide d’une grande percée en terre parisienne. Alors, moteur ! Le héros, un gars de Macau en Médoc, fils d’un ouvrier viticole, survivant entre un frère apprenti garagiste et une mère cruciverbiste et méritante, décide un beau jour de déserter les chais pour les sunlights, de monter à Paris, riche de ses seuls yeux fiévreux de jeune cinéphile. Là, il remplit la hotte, vendangeant tout ce qui pousse en matière de culture. Mais la ville a « sur [ses] économies l’effet du soleil sur la cire des ailes d’Icare » et la grande percée n’arrive pas. D’où manœuvre de repli dans une galerie d’art contemporain où il devient l’homme à tout faire de Monsieur Henry et le spectateur sceptique des « événements » artistiques les plus effervescents. Mais rien n’y fait, pas même son mariage avec la bourgeoise Anne-Sophie, et une permanente mélancolie poisse le quotidien de notre homme. Quand soudain ! un trajet pour le bar du Lutetia prend des allures de chemin de Damas. Il y percute en effet rien de moins que Jean-Claude Van Damme. Barricadé derrière sa bière, il assiste à Van Damme prophète et bonimenteur. Révélation. Un périple romanesque que clôt le pèlerinage aux sources d’un voyage en Médoc entre retrouvailles avec le frère, cendres du père et vaticinations de la mère. Entre roman d’initiation balzacien et film d’une vie rêvée. Dans la vie, le super 8 se gonfle rarement en 35. Chacun son format, telle est la leçon que semble nous souffler, pour son troisième roman, Jean-Claude Lalumière.

Presse

Jean-Claude Lalumière, humeurs vagabondes

Entre tragédie et comédie, la nuit d'errance d'un factotum de galerie d'art.

Auteur de deux romans, Le Front russe et La Campagne de France remarqués notamment pour leur force burlesque, Jean-Claude Lalumière signe aujourd'hui un livre plus grave et que l'on devine plus intime. L'écrivain ne change pas de registre ni de style, le rire est toujours au rendez-vous, mais la mélancolie diffuse et les pointes d'amertume ressenties naguère se font plus prégnantes. Les trains manqués Comme beaucoup avant lui, le narrateur a quitté sa province, en l'occurrence Macau dans le Médoc, pour Paris avec le rêve de devenir cinéaste. Illusions perdues: il sera le factotum d'une galerie d'art contemporain. La fonction a fait la vocation, notre homme a pris ses marques dans son nouveau milieu, il s'est marié et surtout a tourné le dos à sa famille, des gens modestes enracinés dans une existence trop médiocre pour lui. Un jour, une lettre de son frère ramène le provincial à ses origines. Parmi les bonheurs de lecture de ce roman, il faut citer la description de Paris digne d'Antoine Blondin, le récit drolatique d'une nuit de dérive avec Jean-Claude Van Damme au bar du Lutetia, la satire irrésistible du monde de l'art contemporain où les œuvres sont réduites à leur valeur d'échange et où la pseudo-subversion donne naissance à un nouvel académisme. Il y a surtout l'histoire d'un homme, qui s'est évertué à ne pas être lui-même, condamné à retrouver «les sombres forêts de son enfance». «Il n'est pas possible de s'affranchir sans dommages des rituels ancestraux», se rend compte le héros. Trop tard, évidemment. On ne prend jamais les trains quand il le faudrait. Tout cela est drôle, limpide et terriblement émouvant.
Christian Authier, LE FIGARO , 13 février 2014


Retour en Gironde 


Jean-Claude Lalumière brosse le portrait d'un antihéros bouleversé par une rencontre, un soir au bar du Lutetia, avec Jean-Claude Van Damme.

Excellente recrue du Dilettante, Jean-Claude Lalumière s'est déjà fait remarquer avec deux premiers romans enlevés et drôles, Le front russe (2010, repris au Livre de poche) et La campagne de France (2013, repris au Livre de poche en mars prochain). Comme un karatéka belge qui fait du cinéma, son troisième opus au titre accrocheur, donne à entendre une musique nouvelle. Le narrateur de Lalumière est un type de bientôt 40 ans qui rêvait de faire du cinéma. A la place, il est depuis quinze ans le factotum d'une galerie d'art contemporain. Monsieur raille les collectionneurs qui sont surtout des investisseurs, épingle les critiques. « De peur d'être taxés de ringardise, au moindre frémissement, ils acquiescent », affirme-t-il. Voici quelqu'un qui considère « l'absence de sincérité comme un préalable incontournable à la vie en société, une assise nécessaire aux bons rapports entre les individus ». Fils d'un père ouvrier agricole et d'une mère ayant pour seul loisir les mots croisés, il a jadis quitté la Gironde et son milieu étriqué pour monter à la capitale. Pour l'heure, il n'a aucune envie de regagner son domicile où l'attend sa femme, Anne-Sophie, incorrigible couche-tôt. Mieux vaut traîner dans Paris, croiser les traits défaits de Jean-Claude Van Damme sur les colonnes publicitaires Morris. Avant de tomber sur l'acteur culte, en chair et en os, au bar du grand hôtel où il a trouvé refuge. Une « movie star »qui parle « worldwide »et l'entraîne dans sa suite, en tout bien tout honneur, soyez rassurés ! Jean-Claude Lalumière nous emballe sans doute plus que jamais ici avec le très réussi Comme un karatéka belge qui fait du cinéma auquel on souhaite autant de succès qu'à une fameuse Armoire Ikea. La-lumière a une manière très habile de mélanger humour et mélancolie, de brosser le portrait d'un antihéros moderne qui recule le moment du retour sur soi et vers son Médoc natal. Vers un milieu et une famille qu'il n'a cessé de fuir et de tenir à distance.
Alexandre Fillon, LIVRES HEBDO, 7 février 2014
Pour écouter Jean-Claude Lalumière dans "Le choix culturel" de Thierry Fiorile sur FRANCE INFO, cliquez ICI
Pour écouter l'émission " Tout le monde y passe" sur la Première, RTBF - Belgique, cliquez ICI

Pour lire "La vie est un sport de combat" article de Christian Authier dans l'Opinion indépendante, cliquez ICI

Pour lire l'article de Marc Villemain, cliquez ICI

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